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Témoignages

 

Témoignage de S.
Mon parcours pour lutter contre l'obésité a démarré depuis l'enfance. En effet, je n'étais pas un petit bébé à la naissance en terme de poids : 5 kg tout rond. J'ai connu à l'enfance puis à l'adolescence les régimes à effet "yoyo" (perdre 10 kg mais en rendre 15 par exemple). J'ai continué une fois adulte les régimes accompagnés par un diététicien. Rien ne fonctionnait.

Au point de vue santé, hormis les problèmes d'arthrose au niveau lombaire, tout était impeccable. Mais, je ne faisais pas de sport car même la marche à pied devenait difficile. J'avais de plus en plus de difficulté à m'habiller et ne supportais le regard des autres. Une solution avant que ma santé ne se dégrade : la chirurgie bariatrique.

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Le 10 septembre 2012, j'ai mon premier rendez-vous avec le chirurgien de la Clinique Saint-André. On aborde ensemble toutes les différentes chirurgies possibles : anneau, bypass, sleeve. De mon côté, j'avais envisagé le bypass car je ne voulais pas de corps étranger. Mais je ne dis rien au chirurgien qui me propose un bypass d'emblée, enfin un docteur qui m'écoute et me comprend sans me juger. Tout s'enchaîne très vite. La secrétaire cale le bilan préopératoire les 4 et 5 novembre 2012 et tous les rendez-vous (gastroentérologue, endocrinologue, pneumologue, anesthésiste, échographie, etc.) ont lieu avant le bilan. Résultats de tout ça, tout est ok. Le 13 novembre 2012, le coup de téléphone tant attendu me fait sauter de joie : c'est une réponse positive où la date de l'opération est fixée : le 4 décembre 2012. Mais avant d'être opérée, j'ai le droit au régime yaourt.

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Pendant cette période avant l'opération, tout s' est bien passé, pas de stress. J'entre à la clinique le lundi 3 décembre 2012. Lors de mon hospitalisation, tout se passe bien. Je ne connais que très peu de douleurs juste lors l'opération : en salle de réveil et lorsque le personnel soignant m'installe dans mon lit. Je passe toute mon hospitalisation à l'USI (du mardi au samedi) où c'est un peu brillant. Le mercredi je vais du lit au fauteuil et vice et versa, mais à partir du jeudi, j'arpente les couloirs, je suis en super forme je pourrais même dire qu'elle est olympique. Le chirurgien est très à l'écoute et l'équipe soignante est à mes petits soins.

 

Dès le début, je vis très bien ma vie avec le bypass, j'apprivoise mon nouvel estomac en suivant les recommandations de la nutritionniste et le chirurgien. Je me sens tellement bien à Noël que je décide de préparer le repas du réveillon. Au bout de 4 semaines à la reprise du travail en janvier 2013, mes déplacements à pied sont plus faciles avec les 13 kilos envolés. Je marche tous les jours et cela ne me fatigue plus. Je n'ai que très peu de carence en vitamines :folate, fer et vitamine D.

 

Aujourd'hui, ma vie quotidienne a radicalement changé  plus d'obésité morbide, les gestes du quotidien sont de plus plus faciles avec le temps qui passe. Le regard des autres change. J'ai un soutien très important de la part de ma famille, de mes amis et de mes collègues de travail. Ma carte bleue surchauffe car je dois souvent renouveler ma garde-robe.

 

66 kilos en moins. Que du bonheur! La vie est devenue magnifique. La chirurgie réparatrice m'a permis de retirer l'excédent de peau qui était très important. En janvier 2015, j'ai subi une abdominoplastie où environ, 2,5 kg de peau sont retirés, en juin 2015, une brachioplastie bilatérale où 10 cm de peau se sont envolés. La chenille a quitté sa chrysalide pour devenir un papillon. J'ai gagné le combat et je renais.

 

Ce que je souhaiterais vous dire c'est que la chirurgie bariatrique est une aide mais pas une solution miracle même si elle a changé ma vie. Le combat contre le poids continue toujours. Je continue à faire attention à ce que je mange tout en me faisant plaisir. Je marche le plus souvent possible. Faire du sport c'est important et bon pour le moral.

 

Et étant administrateur de cette belle association, je mets mon expérience, mon ressenti au service de nos adhérents et de leur famille. J'espère que mon témoignage vous sera fort utile.

 

Bon courage à tous ceux qui démarrent leur parcours.

Bravo à tous ceux qui mènent leur combat.

Témoignage de F.

Je m'appelle F, je suis mariée et maman de trois beaux enfants.

Un jour, j'ai décidé de me prendre en main car mon obésité m'empêchait de vivre pleinement certains moments en famille.

Mon état de santé se dégradait lentement mais sûrement !

C'est donc il y a 7 ans que l'on m'a posé l'anneau gastrique.

Les 5 années qui ont suivi ont été un pur bonheur car j'ai « retrouvé mon corps » !

Bien sûr, il y a eu des hauts et des bas, des moments de joie, des moments de doutes...

Cependant, le manque de suivi de ces 2 dernières années et les aléas de la vie ont fait que les kilos se sont réinstallés progressivement. Depuis, j'ai de nouveau un corps qui ne m'appartient pas et je ne me sens plus tout à fait moi même.

Je suis heureuse aujourd'hui d'avoir rencontré à nouveau un chirurgien et l'association "Un combat, une renaissance": il y a une solution pour mon cas et je sais qu'il y aura le soutien et le suivi nécessaire.

J'ai hâte que tous les maillons de la chaîne se mettent en place afin que le suivi nécessaire à ce genre d'intervention m'apporte de façon durable les clés de la réussite. Je me dit souvent : "je n'ai pas fait tout ça pour rien !".  Alors, même si en ce moment je suis dans le creux de la vague, je ne lâche rien et j'atteindrai mon but.

Témoignage de Fb.

Mon image, le fait de ne plus pouvoir m’habiller, l’hypertension à 17 en moyenne, 700 apnées de sommeil par nuit, l’envie de vivre pour mon fils et jouer avec lui au foot, pouvoir faire des ballades avec ma chérie sans être fatigué, différentes raisons qui m’ont poussées à envisager une intervention chirurgicale.

 

En début de parcours, il est important de bien se renseigner sur les différentes opérations qui existent, puis ensuite choisir celle qui nous correspond le mieux et voir si elle est réalisable. Pour ma part, la sleeve a été validée par le chirurgien après deux consultations. Une batterie d’examens médicaux validés, j’ai eu une date d’opération programmée et une semaine avant, j’ai du suivre le régime yaourt imposé par le chirurgien. Le réveil et les suites post-opératoires se sont déroulés sans aucune complication. De retour chez moi, j’ai mangé mixé pendant un mois, j'ai repris de la nourriture normale en petits morceaux le deuxième mois, puis ai pu manger normalement.

 

Une opération réussie est le résultat de changements dus à des effort en terme de comportement alimentaire, respect de règles... Je fais du vélo 2 à 3 heures par semaine. J’ai perdu 38 kilos en 6 mois après la sleeve et 53 depuis le début de mon parcours. En conclusion, je suis soutenu par mon entourage et j’ai pris conscience de l’importance de cette opération, et ai décidé de prendre soin de moi en arrêtant l’anarchie de l’alimentation.

Témoignage de C.

Je me suis inscrite à l'association environ un mois et demi après la pose mon anneau à la clinique Saint-André de Reims. J'ai regretté de ne pas avoir adhéré plus tôt, car je pense que l'aide des autres membres m'aurait été précieuse en pré-opératoire. Mais du jour où j'ai intégré le groupe, je me suis sentie moins seule. Les échanges et les conseils sont une aide précieuse au quotidien, cela permet d'échanger sur le quotidien, avec des personnes qui vivent la même chose et qui comprennent nos hauts et nos bas. Cette aide est très importante dans notre combat quotidien.

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Témoignage de Y.

"J'ai rencontré pour la première fois un chirurgien bariatrique à la clinique Saint-André de Reims en mars 2012 alors que mon poids était de presque 200 kg. J' envisageais la pose d'un anneau gastrique afin de m'accompagner dans une perte de poids durable et efficace ; tous les régimes alimentaires ayant échoués.
A l'issue de cette rencontre, j'ai entamé un suivi nutritionnel d'une durée de 6 mois auprès d'un professionnel, associé à un bilan de santé permettant d'évaluer mon "opérabilité". J'ai été opérée d'un anneau gastrique ajustable en octobre 2012, qui m'a permis la perte de 120 kg en 6 ans et l'amélioration considérable de mes conditions de vie.


Une prise en charge par une équipe pluridisciplinaire est primordiale dans le suivi post-opératoire, tout comme la pratique d'une activité sportive.

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La chirurgie réparatrice a ensuite été une étape incontournable dans la poursuite de mon parcours : 2 abdominoplasties et une brachioplastie, à ce jour ; celles-ci permettant d'accepter la nouvelle image de ce corps "meurtri" après des années d'hyper-obésité et de tenter d'en effacer les stigmates.

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L'association n'existait pas à l'époque de mon intervention, c'est pourquoi je l'ai rejointe et m'y suis engagée activement dès sa création, afin de pouvoir accompagner les personnes dans leurs démarches, leurs parcours pré et post-opératoire.

L'association permet des temps de rencontres où l'on ne se sent pas seul face à ses craintes et questionnements dans ce parcours de soins, elle permet de créer du lien pour les personnes les plus isolées, ainsi que le partage de nos expériences respectives."

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Témoignage de D.

"J'ai connu l'association lors de ma dernière consultation chez le chirurgien. Elle tenait une permanence à la clinique Courlancy de Reims, comme elle le fait une fois par mois. 

J'ai eu la chance de rencontrer des personnes avec lesquelles j'ai pu échanger, juste avant mon opération d'un bypass. C'était en avril 2016.

J'ai depuis perdu plus de 30 kg et j'ai le sentiment de revivre.

Je souffrais d'un diabète important et d'apnée du sommeil. Aujourd'hui, mon diabète a considérablement diminué et je ne serais bientôt plus appareillé la nuit pour lutter contre les apnées.

Le suivi est aussi important avant qu'après l'intervention et permet de contrôler le bienfait de l'opération.

Je pratique une activité sportive régulière qui permet aussi d'apporter un bien-être supplémentaire et de remodeler le corps."

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Témoignage de R.

Je fais partie de l'association "Un Combat, Une renaissance" depuis sa création en septembre 2013.
Cette association regroupe des personnes en situation d'obésité, des personnes ayant subies ou non une chirurgie bariatrique qui ont toutes pour but de combattre leur surpoids.
Le plus difficile lorsqu'on subi une gastroplastie réside dans le fait de se sentir seule, l'entourage imagine que c'est une solution miracle, mais rien n'est aussi facile. Toute intervention chirurgicale entraîne son lot de difficultés et d'inconvénients. Notre combat est journalier et c'est grâce à l'association qu'on se retrouve moins perdue et surtout entourée, épaulée. 
On est tous différents de corps et d'esprit mais nous avons tous besoin de soutien moral.
L'Association organise des manifestations (vente de vêtements, soirées...) afin de permettre aux adhérents des rencontres. Ses sorties sont une bouffée d'air fraîche et permettent de constater qu'il existe la possibilité d'accéder à une nouvelle vie, à une véritable renaissance. Les personnes se sentent épanouies, heureuses de pouvoir enfin faire ce dont elles ont envies, comme courir  les boutiques, faire du sport, ou même aller boire un verre en terrasse sans complexe... simplement vivre !! L'isolement semble loin, on s'ouvre aux autres... 
L'association ressemble à une grande famille où l'on s'entraide !!"

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Témoignage de E.

Mon parcours commence en décembre 2015, lors d'un rendez-vous de routine avec mon médecin traitant. Il me dit que si je veux voir ma fille, de 7 mois à l’époque, grandir, il fallait faire quelque chose et assez rapidement. Mon poids de  départ était de 140 kilos. J'ai alors commencé à prendre les différents rendez vous : chirurgien et nutritionniste. Fin janvier, début février 2016, tous les rendez-vous sont pris pour passer les examens pré-opératoires.

En mai,  je me suis rendue à la journée mondiale de l’obésité où j'ai rencontré l'association "Un combat, une renaissance", qui m'a beaucoup aidée tout au long de mon parcours avant et après opération.

Après la commission en juin 2016, l’accord est là, pour moi ce sera un anneau gastrique. La date est fixée pour le 13 Octobre 2016. Les jours me semblent long….

Le jour J arrive, je suis partagée entre envie et peur. Mais je pense fort à ma nouvelle vie qui va bientôt commencer. L’opération s’est bien passer.

Voilà un peu plus d'un an aujourd’hui que je suis opérée, moins 35 kilos. Je revis et je peut profiter de la vie sereinement avec ma famille.

artichaut
Témoignage de V.

26 ans, 1 mari, 1 enfant… et 1 anneau.

 

Eh bien voila, 26 ans de surpoids, 26 ans de moqueries, 26 ans à errer dans les magasins sans trouver sa taille, 26 ans à se faire regarder par les vendeuses pour te faire comprendre que tu n’es pas la bienvenue… 26 ans d’essoufflement, de douleurs, de tentatives de régime… et comme super cadeau pour mes 26 ans : une belle machine PPC pour traiter les apnées du sommeil ! Comme si tout le reste n’était pas encore assez ! Et puis, en même temps, arrivée de mon ami cholestérol et de ma copine l’hypertension… bref c’en était trop ! 26 ans et une décision : me faire poser un anneau gastrique. Après de multiples tentatives de régime, après avoir essayé le sport, après m’être convaincue que je m’aimais ainsi, que j’étais « belle à l’intérieur » comme on dit… j’ai enfin vu les choses à en face : les problèmes de santé me rattrapent et j’arrive à 104 kg sur la balance. Il est temps de réagir ma grande !

 

Lundi 22 février, premier rendez-vous avec le chirurgien : le début d’une nouvelle vie. Nerveuse, je me rends à la clinique, je suis stressée. J’ai peur qu’il me juge, mais il est d’accord pour m’opérer ! Je serais opérée en septembre ! Finalement, 6 mois ce n’est pas si long… après 26 ans ! Cela me donne 6 mois pour l’annoncer à mes proches. J’ai enfin trouvé le courage d’en parler à mon mari. Il n’est pas très chaud, mais il n’est pas contre. Je crois qu’il commence à comprendre. Qu’en sera-t-il de ma famille et de mes amis ? Mon père est pour, ma mère est morte de peur ! On rencontre souvent ces deus types de réaction.

 

Et voila, le jour tant redoutée, je dois voir une … nutritionniste ! Moi qui avais dit que ça ne servait à rien pour moi… me voilà forcée d’y aller ! J’ai mes belles feuilles, j’ai écris tout ce que j’ai mangé ou bu pendant un mois, j’en ai déjà fait la synthèse. J’arrive au rendez-vous, et dans la salle d’attente j’angoisse… vais-je être jugée ? Va-t-elle me prendre pour une grosse qui mange mal et qui n’a qu’à faire un régime ? On passe en revue mes antécédents, puis mes feuilles… et là… c’est … non pas le drame mais le miracle ! Elle ne trouve pas grand-chose à dire ! « Non vous ne mangez pas trop. » Bon certes c’est déséquilibré, mais pas d’erreur majeure ! D’un seul coup, je me sens libérée ! Légère, comme si on venait enfin de comprendre que ce n’est pas seulement ma façon de manger qui m’a amené ici ! Comme si on venait enfin de me dire « ce n’est pas votre faute ».

 

Mars ; réunion avec le groupe de parole de l’association. Lorsque j’arrive, je me sens mal à l’aise. J’ai peur. Peur d’être jugée à l’inverse : « Mais qu’est-ce qu’elle fait là, celle la ?? Elle est pas assez grosse ! » Et puis la discussion commence, on fait un petit tour de table, je comprends que je suis entourée anneautés et de bypassés. Tous ont l’air ravis, certains ont perdu beaucoup de poids en peu de temps ! Au début, les larmes montent dans mes yeux, j’ai du mal à parler… je crois que tout ceci devient réel. Peut-être que finalement, cela va trop vite, je ne sais pas. Et puis la discussion continue et je sympathise avec plusieurs personnes. On commence tous à se sentir plus à l’aise. J’écoute tout ce qui se dit. Une belle expérience que je suis impatiente de revivre à la prochaine permanence !

 

Enfin, le rendez-vous endocrinologue ! De nouveau, nom, prénom, adresse, poids, antécédents… c’est fou ce qu’on m’a demandé ces infos en ce moment !! Elle regarde mes analyses (ah oui j’ai oublié de vous parler de l’ordonnance de malade !! Une quinzaine d’analyses !) Bref, elle regarde mes analyses, tout est nickel, donc aucune contre-indication à l’opération ! Génial ! Et un accord de plus !

 

2 avril, deuxième séance du groupe de parole. Je me sens beaucoup plus à l’aise et beaucoup plus informée. J’en profite pour parler appareillage PPC puisque, bien entendu, je ne suis pas là seule à supporter cette satanée machine ! Beaucoup rentrent en clinique le lundi suivant, soit pour l’opération bariatrique soit pour une chirurgie réparatrice.

 

Alors Bypass ou anneau ? Dans ma tête, c’est compliqué, les médecins ont des avis différents. J’ai trop peur de l’échec. Une simple restriction ? Je l’ai déjà fait, on a vu le résultat…  qu’est-ce qui me garantit que ce sera différent ce coup-ci ? Alors que la malabsorption, ça semble plus approprié à mon alimentation et mon métabolisme. Oui mais voila, ce n’est pas la même intervention ! Le bypass, c’est plus lourd et plus risqué. Est-ce que je dois aller jusque là ? Est-ce que je dois faire quelque chose d’aussi extrême ? Il n’y a pas un jour sans que je ne pose la question : anneau ou bypass ?

 

Le jour tant attendu arriva : le bilan. RDV cardio : Un ECG, une échographie du cœur. Gastroscopie : 12h30.  Rendez-vous le psy pour terminer. Mardi 28 juin : Commission finale !! Et c’est officiel : ce sera un anneau. Je n’arrive pas à croire que je suis arrivée au bout du parcours ! Je vais vraiment me faire opérer ! Je ne pensais pas y arriver. Maintenant il ne reste plus qu’à attendre la date de l’opération.

 

Et puis plus rien. Juillet, Aout… rien. Le néant. Mon petit cœur n’en peut plus. Je n’en peux plus d’attendre, d’angoisser, de réfléchir, … Je ne pense qu’à ça. Jusqu’à qu’un beau lundi de fin aout où le téléphone sonne.  Mercredi 24 aout, 8h30, dernier rendez-vous avec le chirurgien. Je rentre, je m’assoie et il me dit « Alors toujours motivée ? », je réponds « Ah oui plus que jamais ! ». Et le flot des infos et des papiers arrive. Le 15 septembre est programmé. C’est tellement proche maintenant ! Il n’y a plus qu’à faire la valise !

 

Mardi 13 septembre. Je vois mon doudou pour la dernière fois avant l’opération. Je rentre le lendemain, mais le mercredi matin, je ne le vois pas. Qu’il est difficile de retenir mes larmes ! Et si quelque chose dérapait ? Et si je prenais la mauvaise décision ? Mercredi matin, tous mes bagages sont prêts. Je vais partir, faire ma journée, et rentrer à la clinique. Tout va si vite maintenant. Je passe la première demain matin, 8h. Alors lever à 5h45 ! Pour la douche et la préparation pré-op. 7h30, une infirmière vient voir si je suis prête. Deux minutes après, un brancardier arrive  « Mme X » « oui ? » « Eh bien on y va ! » Ce coup ci, ça y est. L’opération peut commencer.

 

J’ouvre un œil, je suis en salle de réveil, 10h. Retour en chambre vers 11h. Quelques douleurs, un peu de fatigue mais tout va bien. Premier repas le lendemain avec café et petits gâteaux !

Je me repose encore un peu, et direction la douche ! Un peu compliquée quand même… j’ai mal, alors me déshabiller, me sécher, et me rhabiller, c’est difficile. 12h30 : un vrai repas ! Je mange tout doucement de peur de faire un blocage. Tout se passe bien. Je suis super contente ! J’ai le feu vert pour sortir, je décolle vers 14h de la clinique mais la voiture, c’est plus compliqué ! Chaque bosse, chaque secousse, chaque virage fait mal ! Je suis enfin arrivée à la maison… je vais pouvoir me reposer ! La convalescence se passe bien, les infirmières passent me faire mes super piqures et changer les pansements. Les cicatrices sont belles, aucun problème ! La douleur diminue petit à petit même si pour dormir je suis obligée de ressortir … mon coussin de grossesse !

 

Les premiers kilos décollent enfin ! La première semaine passe, et je reprends le travail. Ben oui, nouvelle arrivée, prof,… je ne prends pas 15 jours. Alors c’est reparti !  Certains mouvements sont douloureux,  je suis fatiguée mais ça se passe bien. Je suis scrupuleusement les instructions.

 

Et puis les kilos s’envolent ! Il n’y a qu’à voir la courbe de poids ! Le premier serrage arrive, puis le second.  Je fais très attention. Rééquilibrage alimentaire complet ! Les mois passent, et je voudrais bien me remettre au sport ! Allez, allons courir ! Février, je commence ! La galère… il fait froid, je suis pas douée, je suis essoufflée… mais j’y vais, je continue ! Je fais péniblement 2 km, avec des pauses, et avec beaucoup de marche. Avec beaucoup de persévérance et de volonté, je continue mes séances toutes les semaines. J’arrive au mois d’avril à courir 3.5 km. Objectif : courir 7 km en compétition. Je perds de plus en plus de poids, je dois pouvoir y arriver ! Mon premier objectif est atteint en tous cas : adieu apnées ! Je n’ai plus besoin de la machine pour dormir.

 

Jusque là, je n’ai rien acheté. Je ne pensais pas avoir perdu assez de poids. Mais mes robes ne me vont plus… et là ça se voit. Merci les ceintures ! Je mets systématiquement une ceinture pour receintrer mes robes. Et pour l’instant ça marche… Mais l’été arrive, alors on peut commander les robes ! Taille 40 pour commencer ! Et je rentre dedans !! Impossible, du 40 ! J’achète même du 38 ! Mais une étape reste à franchir : le pantalon ! Voila des années que je n’ai pas mis de pantalon… j’ai du mal. Je me regarde dans la glace du magasin… c’est moche. Je reste plantée là au moins 10 minutes. Et puis je repars … sans pantalon. Je n’ai pas réussi. Cela m’a pris du temps, mais quelques semaines plus tard, me revoilà dans une cabine d’essayage ! Je VEUX un pantalon ! J’en prends un noir. Après de longues minutes, je me décide à en acheter un. Enfin ! Hourra ! La machine est lancée, je commence à me voir telle que je suis, c’est-à-dire pas grosse. (Vous remarquerez que je n’écris pas mince, je n’en suis pas là encore)

 

Je me rends compte que désormais en haut, je mets du S ou 38 et en bas du 40. La révélation. Et puis cette course qui arrive ! Mes 7 km ! Je les cours maintenant, sans problème ! C’est ma victoire, c’est l’aboutissement d’un combat personnel. Quand je passe la ligne d’arrivée, j’ai envie de pleurer. Mais je me retiens et j’essaye de retrouver mon souffle, c’est énorme pour moi ! Je suis tellement fière, et les gens autour de moi aussi ! Ils n’en reviennent pas d’une telle transformation. Une amie m’a même dit « ah j’ai mis du temps, je t’ai pas reconnue, tu es tellement mince maintenant ! » Mince ? Moi ? Je n’emploie pas encore ce mot, mais ça va venir…

 

Arrivent les 1 an de l’anneau : - 35 kg ! Que du bonheur ! Des kilos en moins, une nouvelle silhouette, une nouvelle garde robe et une nouvelle sportive !!  Je ne compte pas m’arrêter là, je veux passer en IMC normal ! 67 kg, enfin ! IMC normal en octobre 2017. Et 9 km courus pour la première fois aussi ! On avance encore. Même si maintenant, je ne perds plus aussi vite.  J’ai encore du mal avec mon image : le deuil de ma poitrine à faire (eh bien on perd de partout, surtout de là où on ne veut pas !), mes cuisses que je vois toujours énormes, et ces bourrelets au ventre… la peau… et mes cheveux ! Ils sont abimés, et je les perds beaucoup, ils sont beaucoup plus fins… et la coupe, il faut changer. Mais quelle coupe ? Bref, le gros travail des prochains mois, c’est la perception que j’ai de moi. Et il y a encore du boulot, moi je vous l’dis !

 

Février 2019 – 2 an et demi après : Les suivis et les kilos perdus s’enchainent ! La course des 7 km ? Une rigolade ! J’en fais maintenant 10 ! J’en suis à – 48 kg puisque je pèse désormais 56 kg ! Je n’y crois pas ! C’est incroyable ! Je peux enfin profiter de mon fils. Il me faut du S en haut et du 38 en bas. Je remets des pantalons, j’essaye de prendre des vêtements colorés ! J’ai encore du mal à me voir mince… quand les gens me disent que je suis mince, je pense : « Mince ? Non ce n’est pas un mot pour moi… ». Et pourtant…il semblerait bien que si. Il est vrai qu’il y a des bas. Les douleurs abdominales, les problèmes de transit, les nausées, les remontées d’air… parfois ça me fatigue. Mais quand même, on reste dans le positif.  Certaines personnes ont encore du mal avec ma nouvelle silhouette ou ma décision, je le sens parfois dans certaines réflexions ou dans certaines blagues. Mais nous n’en parlons jamais. D’autres, au contraire, semblent ravies à chaque fois qu’elle me voit. Les personnes que je n’ai pas vues depuis un ou deux ans ont un véritable choc !! C’est drôle, ça marche à chaque fois !

 

Je ne regrette rien et si c’était à refaire, je le referais. Ce n’est pas une baguette magique, c’est un combat de tous les jours. Mais ça en vaut la peine !

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